Pour eux, ados, ça sonne en premier comme la fête du slip, la voie royale aux écrans, les cahiers sous le tapis et les contraintes au feu. Au bout de huit heures de ce régime le premier samedi, on découvre que la génération censée n’aimer que vivre dans le virtuel se désespère déjà à l’idée de ne pas voir ses copains en vrai, comme dit ma copine Magali. Surtout avec le soleil. Et déjà ça, c’est une bonne nouvelle.
Alors ils hululent d’ennui de l’autre sur le canapé. Parce qu’en ce premier samedi de confinement, on commence à s’être mis d’accords entre parents les plus méchants du monde du quartier : pas de copains en vrai jusqu’à nouvel avis. Juste une promenade avec Maman. Coup dur. Va falloir tenir bon, rester à la maison, on tient bon. Ce n’est pas un jeu.
Le dimanche, on se dit qu’un plan d’attaque pour les jours à venir doit être mis en place. A se téléphoner frénétiquement entre affreux adultes qui craignent de voir la morphologie d’un élève à l’arrêt complètement muter. Donc on conclut qu’il va falloir structurer. Plan confinement. Une page avec des plages horaires (lecture – devoirs – bricolages – écran). Certaines familles ont mis en place une charte. C’est comment, chez vous?
Le lundi, le premier jour de pas d’école à Genève commence. Et là, immense coup de chapeau aux enseignant.e.s, pour le cycle et le collège, les devoirs commencent à arriver. Les parents sont contactés dès le matin. Des exercices de maths préparés à cet effet sont mis en ligne.
Tenir bon, rester à la maison (pour les personnes qui ne sont pas au front – et qui ont la chance d’être et d’avoir des enfants en bonne santé), le mieux possible. Donc continuer à structurer les journées, non, ou bien?
17 mars 2020