Par Raymond de Morawitz
Pollen en cascade
Courant d’eau, courant d’air,
Les graminées volent sous les ailes des mésanges.
Les berges et les talus offrent abris
au babil des fleurs riant du bourdon.
Ça gazouille le conte du rocher et sa mousse
tombés en amour un beau soir humide,
poussés l’un vers l’autre d’un sens irrésistible
sous l’oeil attendri du saule protecteur.
Il n’est rien dans ce nid de la vie éphémère
qui ne chuchote en douce la grâce des saisons.
Tourbillons de cailloux ou racines enchantées,
la joie fraiche s’écoule dans la lumière du ciel.
Publié le 30 avril 2020