Par Bruno Mercier
Coronariens
Vingt-sixième jour de confinement,
Je voyage dans ma tête,
Tombe amoureux du monde entier,
Des hommes et des femmes des cinq continents,
Coronavirés ostracisés,
Coronaférés enfermés, isolés, retirés,
Privés de soleil et d’air pur.
Dans des rues vides, désertes,
Des espaces abandonnés,
De rares passants s’écartent sur le trottoir,
Coronagraben, fossé, abysse
Entre sains et positifs
Romands et alémaniques,
Coronagazés sans oxygène,
Le monde asphyxie.
Des travailleurs au tapis,
L’économie par terre,
Des paysans cloués au sol.
Qui criera demain : Debout !
Pour ordonner la relève,
Fouler le parvis des libertés ?
La vie renaîtra des cendres,
Je vous attends chers amis,
Prêt à fêter Pâques à l’Ascension,
Qu’importe,
Pourvu que nous soyons tous là !
© Bruno Mercier, Lausanne, 10 avril 2020
Publié le 13 mai 2020