Par Bénédicte Gandois
Le jour où l’enfant est né
Le jour où l’enfant est né
J’ai quitté l’Eden
De l’éternel temps présent
J’ai passé la porte
Par où l’on ne revient pas
D’un pas décidé
Je suis entrée dans le monde
Où le temps avance
Circulaire à chaque instant
Là où les saisons
L’une l’autre se succèdent
Où chaque minute
Peut devenir un trésor
Où chaque sourire
Chaque baiser ou caresse
M’a aussi appris
Que c’est la vie éternelle
***
Dehors, dans l’hiver immobile
Et le silence de la nuit,
La douceur claire de la neige,
Le clocher sonne la demie.
Le printemps nous a oubliés
Et s’étire encore l’hiver,
Quand soudain vient un son étrange,
Aussi mélodieux qu’incertain,
Si près de moi, si loin du jour.
Est-ce un oiseau insomniaque ?
Son chant s’élève sur les toits
Et l’oreille en éveil, je reste Suspendue au temps arrêté.
*
Ce texte fait partie du projet «Paroles d’espérance en temps de crise. La voix de la poésie ».
Avril 2021