Par David Frenkel
Vaincre le virus, sans victoire à la Pyrrhus
Dans les abîmes du Corona
Les différences s’effacent
Riches et bien portants
Partagent les instants présents
Avec les gueux et les souffrants
Nous respirons tous l’air vicié
D’un virus qui s’est infiltré
Dans les chairs ratatinées
Dans les corps accomplis
Puissions-nous humains de tous bords
Émerger des profonds abysses
En construisant cette échelle
Nous conduisant vers ces éminences
D’où l’on perçoit la vanité
Comme des futilités naines
Où l’on distingue autrui
Aux hauteurs de l’esprit
Que le virus de la douleur
Se conscientise en amour
Que le miroir de nos peines
Reflète le fruit solidaire
Afin que les larmes du deuil
Éclosent en rosée de joie
Prenons garde chers amis
Des choses faites à demi
Vainquons le coronavirus
Sans victoire à la Pyrrhus
En tirant les leçons
D’un malheur à l’unisson
*
Ce texte fait partie du projet «Paroles d’espérance en temps de crise. La voix de la poésie ».
Avril 2021