Par Maurice Gardiol
Dimanche de Pâques
Cette nuit-là était d’un noir pesant
mes songes étaient remplis d’obscures méandres.
J’étais à terre et toute la froidure d’un sol desséché
envahissait mon corps et engourdissait mon cœur
Nuit sans commencement et sans fin
lourde pierre obstruant toutes les issues et tous les sens
***
Ce matin-là, une fissure dans le mur de mes enfermements,
une brèche dans les remparts de mon confinement
Aube surgie subrepticement
de l’autre côté du miroir
L’obscure tombeau s’entrouvre
et le jardinier m’appelle
par mon nom, pour la vie !
Promesse d’un avenir inespéré
aujourd’hui déjà présent
avec l’Autre pour horizon
Mes yeux se lèvent vers les confins d’un monde à bâtir ensemble
mon regard capte le rayon de cette espérance, fragile
et pourtant suffisamment forte pour me remettre debout.
*
Photo: gravure d’Isabelle Maurer
Ce texte fait partie du projet «Paroles d’espérance en temps de crise. La voix de la poésie ».
Avril 2021