par Jean-Luc Fornelli
La dinde qui avait survécu à neuf Noëls…
Il était une dinde vigoureuse et fort belle
Qui avait survécu à pas moins de neuf Noëls
Plus maline et plus chanceuse que les autres
elle était l’idole des gallinacés,
qui de conter ses exploits n’en avaient jamais assez
Hélas ce funeste matin de fin décembre
Notre dinde fut prise de douleurs à tous les membres :
« Cette maudite toux ne me dit rien qui vaille »,
se plaignit attristée notre héroïque volaille
« Le maïs n’a plus de goût, j’ai mal de partout »,
furent ses dernières paroles…
« Covid… déclara le vétérinaire, pauvre bestiole… »
en voyant notre dinde les deux fers en l’air
Ce funeste matin de décembre 2020
«Comme l’espérance de vie d’une dinde domestique
est de dix ans, ajouta-t-il, de toute façon l’animal n’en avait plus pour longtemps !»
C’est ce que pensèrent aussi d’autres dindes et dindons de la «farce»…
Un an de plus, un an de moins… Qu’est-ce que tu veux que ça fasse ?
La morale dans cette histoire ?
Pas facile à trouver il faut croire
La morale de cette histoire voilà
C’est qu’il n’y en a peut-être pas…
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Mis en ligne le 10 décembre 2020
Ce texte fait partie du calendrier de l’Avent et sapin à pommes, à poèmes et à roulettes