Par Laura Maxwell
Je me trouve à l’avant pour observer le temps de l’Avent et ses quatre semaines précédant Noël m’inspirent que des phrases avec la locution avant. Tenez par exemple : avez-vous déjà fait vos cadeaux avant qu’il ne soit trop tard ? Pas encore ? Je vous comprends. Chaque année, je voudrais m’affranchir de ces commandements sociaux, mais rien n’y fait : L’Avent est bien là, cette période d’attente qui impose son culte. En avant marche ! Tenez, par exemple, ces temps, je me dépêche de rentrer à la maison avant que la nuit ne tombe : je crains la chaussée mouillée et les lumières qui m’éblouissent en vélo. Je fais également en sorte de me trouver chez mon chocolatier préféré avant l’heure de sa fermeture : c’est une douceur vitale avant tout. Que voulez-vous. En plein temps de l’Avent, je me surprends de rêver de ma vie d’avant et de me dire : « qu’avant c’était mieux ! ». Il y avait toujours autant d’Avent mais moins d’avant. Voyez-vous, c’est l’Avent qui me fait faire tout cela, écrire ce texte. Je suis devenue une hypersensible de l’Avent, tandis qu’avant, c’était différent. He oui, auparavant, je m’intéressais moins à ce soleil fuyant et à ses rayons obliques, tandis qu’à présent, j’attends impatiemment que la terre se redresse, qu’elle quitte cette inclinaison hivernale du Nord, et que les rayons du soleil nous reviennent bien verticaux, bien en avant.
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Mis en ligne le 6 décembre 2020
Ce texte fait partie du calendrier de l’Avent et sapin à pommes, à poèmes et à roulettes